1915-11-27-DE-003
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Quelle: DE/PA-AA/R14089
Zentraljournal: 1915-A-35070
Erste Internetveröffentlichung: 2003 April
Edition: Genozid 1915/16
Praesentatsdatum: 12/04/1915 p.m.
Laufende Botschafts/Konsulats-Nummer: No. 699
Zustand: A
Letzte Änderung: 03/23/2012


Der Botschafter in außerordentlicher Mission in Konstantinopel (Wolff-Metternich) an den Reichskanzler (Bethmann Hollweg)

Bericht



No. 699
Pera, den 27. November 1915

1 Anlage

Vor einigen Tagen hat der Patriarch der Gregorianischen Armenier zwei höhere Geistliche abgeordnet, um mich der hiesigen Sitte entsprechend aus Anlass meiner Ankunft zu begrüssen, indem er sein persönliches Nichterscheinen mit Unwohlsein entschuldigen liess. Ich nehme an, dass der Patriarch, um nicht den Argwohn der türkischen Behörden zu erregen, es vermeiden wollte, mich persönlich aufzusuchen. Die vorerwähnten Geistlichen überreichten die in Abschrift beifolgende Eingabe des Patriarchen, in der er noch einmal die Hilfe der Kaiserlichen Botschaft anruft, um der Vernichtung des Armenischen Volkes in der Türkei Einhalt zu tun.

Ich werde dem Patriarchen auf seine Eingabe mündlich erwidern lassen, dass ich mich ernstlich bemühen werde, das Loos der Unschuldigen zu bessern, soweit mir als Vertreter einer fremden Macht, eine solche Verwendung bei der Türkischen Regierung zusteht und nicht den Charakter einer Einmischung in die innerpolitischen Angelegenheiten des Landes annimmt.


P. Metternich


Anlage

Abschrift.

Patriarcat Armenien Constantinople.

Constantinople, le 10 Novembre 1915.
Confidentiel

A Son Excellence
Monsieur l’Ambassadeur d’Allemagne

Depuis sept mois, les arméniens disséminés dans la plus grande partie de l’Empire Ottoman, sont victimes de la persécution la plus atroce. Presque en totalité chassés de leurs demeures, et déportés, ils ont vu leurs immeubles et leurs propriétés pillés et confisqués pour des délits insignifiants, et souvent pour des pures calomnies, des centaines d’entre eux ont péri sur des gibets, des milliers, appartenant surtout à la classe intellectuelle, ont été condamnés à mort, sans aucune forme de procès.

Dans plusieurs provinces toute la population mâle au-dessus de 10 ans a été massacrée, des jeunes femmes ont été enlevées par des musulmans, et les enfants arrachés de force à leur parents ont été confiés aux soins de familles islamiques.

Enfin dans d’autres provinces, la population arménienne a été complètement anéantie. Les champs et les grandes routes sont jonchés de cadavres: les rivières en ont charrié des quantités. Il n’est sorte d’atrocités et de moyens d’extermination qui n’aient été mis en œuvre, alors qu’on les croyait le sinistre souvenir des siècles de barbarie avait l’ère chrétienne.

On peut évaluer de 800000 à 1000000 la perte d’âmes qu’ont value au peuple arménien ces persécutions sans précédents. Le reste de la nation est actuellement dispersé dans les déserts de la Mésopotamie et de la Syrie et destiné, sans doute, à un anéantissement sans merci.

En dehors des femmes et des enfants enlevés, on peut citer des milliers de cas d’apostasie obtenue de force ou par une impitoyable nécessité. Les églises et les couvents sont en partie à l’état de ruines et la plupart ont été profanés et souillés par de vils usages. Les objets sacrés du culte ont été déshonorés et mis en vente. Dans plusieurs provinces les membres du clergé ont été massacrés. Le chiffre des prêtres tués dépasse un millier. On n’a même pas épargné les Evêques et les vicaires de différents diocèses; et jusqu’à présent on n’a pu vérifier la mort violente de 35 d’entre eux (18 archevêques et 17 vicaires). Ce qui reste des veuves et des orphelins a été réparti par petits groupes dans différentes localités habitées exclusivement par des musulmans: et est là, sans église, sans clergé, de façon à assurer l’extermination définitive d’une nation qui dès le début du 4ième siècle de l’ère chrétienne, n’a cessé de répandre la lumière de l’Evangile, et on a gardé inébranlablement le dépôt malgré des siècles de persécutions.

A l’époque où l’Islam était tout puissant, la nation arménienne a pu conserver sa religion et son église, mais aujourd’hui que le monde chrétien est, à son tour, en pleine puissance, elle est réduite à les perdre sous l’œil indifférent des nations dont la religion a fait le force et la civilisation.

Cette nation, réputée depuis 6 siècles pour sa loyauté et sa fidélité à l’Empire Ottoman s’est, depuis le commencement de la guerre actuelle, imposé les plus grands sacrifices pour remplir ses devoirs civiques. Les accusations portées contre elle pour justifier des atrocités sans pareilles sont, dès maintenant démontrées comme de purs mensonges, et l’avenir en révélera d’ailleurs toute la fausseté.

Au moment où la guerre générale a éclaté, nous n’attendions naturellement pas des Puissances qu’elles s’occupent de nous, mais la nation arménienne se croyait en droit d’espérer que grâce à l’influence protectrice de l’Allemagne, les persécutions auxquelles elle est en butte depuis des siècles, et qui ont abouti à des massacres périodiques s’arrêteraient, et qu’elle pourrait enfin jouir d’un peu de tranquillité. Et voilà, qu’aujourd’hui tous les arméniens se demandent anxieusement si, une fois de plus, ils auront une cruelle déception, si la culture germanique souffrira que les cadavres de centaines de milliers d’innocentes victimes encombrent la marche vers l’Orient de l’armée allemande victorieuse: si les fleuves et les lacs rougis du sang de tant de femmes et d’enfants n’exciteront pas la commisération de la chrétienté germanique, surtout en face du Djihad tant glorifié qui a eu pour résultat le plus clair l’extermination d’un peuple Chrétien, qui, depuis des siècles a, dans l’Asie occidentale adopté avec enthousiasme la civilisation Européenne.

En ce moment où des milliers d’Arméniens errent dans les montagnes et les déserts, dénués de tout, souvent même des vêtements les plus indispensables, ayant pour ennemis non seulement les divers éléments qui les entourent, mais même l’Etat qui devrait les protéger, en ce moment où les épaves de ce peuple sans soutien, déclaré hors la loi, sont exposées à toutes sortes de vexations et de privations, décimées dans cette existence nomade par la faim et la maladie, et cela non loin du chemin de fer obligé de passer à travers des cadavres pour porter la civilisation germanique vers la Mésopotamie, je m’adresse à Vous, Monsieur l’Ambassadeur, pour solliciter votre bienveillante intervention. Qu’elle serve, au moins, a arrêter cette inqualifiable persécution! Qu’elle permette aux malheureux restes d’une nation digne d’intérêt de se grouper et de trouver un abri qui les sauve de la mort.

Votre généraux appui renforcera, une fois de plus, dans nos cœurs la conviction que la puissante Allemagne combat pour la civilisation, le respect de la justice, et la protection des faibles.

Nous sommes sûrs d’avance que cet appel à vos sentiments humanitaires ne restera pas sans écho, et, dans cette persuasion, nous prions Votre Excellence, d’agréer l’expression de notre confiance et de notre profonde gratitude.


Patriarche des arméniens de Turquie
[Zaven Der Eghiayan]

[Eigene Übersetzung]

Vertraulich

Seiner Exzellenz, dem Herrn Botschafter Deutschlands

Seit sieben Monaten sind die über den größten Teil des Osmanischen Reichs verstreuten Armenier Opfer grausamster Verfolgung. Fast alle aus ihrer Bleibe vertrieben und deportiert, haben sie miterlebt, wie ihre Häuser und ihr Eigentum geplündert und wegen unbedeutender Delikte oder manchmal reiner Verleumdungen konfisziert wurden, Hunderte sind am Galgen verendet, Tausende, besonders aus den intellektuellen Kreisen ohne jeglichen Prozeß zum Tode verurteilt worden.

In mehreren Provinzen ist die männliche Bevölkerung, wenn sie über zehn Jahre alt war, massakriert worden, junge Frauen sind von Muslimen entführt worden und die gewaltsam ihren Eltern entrissenen Kinder an muslimische Familien verteilt worden.

In anderen Provinzen ist die armenische Bevölkerung völlig vernichtet worden. Die Felder und die großen Straßen sind bedeckt mit Leichen, die Flüsse haben viele von ihnen fortgespült. Es gibt keine Grausamkeit und kein Vernichtungsmittel, das nicht angewandt worden ist, wo man doch glaubte, sie seien eine Erinnerung an die barbarischen Jahrhunderte vor der christlichen Ära.

Man kann den Verlust dieser dem armenischen Volk zugefügten beispielslosen Verfolgung auf 800000 bis 1000000 Seelen schätzen. Der Rest des Volkes [Der französische Begriff „nation“ kann im Deutschen für die Armenier im Osmanischen Reich nicht mit „Nation“ übersetzt werden, weil der Begriff in Deutschland - und Europa - eine andere Bedeutung hat. „Nation“ bezeichnet für die Armenier, wie auch für andere hauptsächlich christliche Gemeinschaften im Osmanischen Reich eine Mischung aus Religionsgemeinschaft und Volk, im Osmanischen als „Millet“ bezeichnet, das aber unter den Jungtürken keine Bedeutung mehr hatte. Die Übersetzung mit „Volk“ trifft sicher nicht genau den Sachverhalt, kommt ihm aber wohl am nächsten.] ist derzeit in den mesopotamischen und syrischen Wüsten verstreut und sieht zweifellos einer gnadenlosen Vernichtung entgegen.

Neben den Frauen und entführten Kindern kann von Tausenden Fällen genötigter oder durch unbarmherzige Notwendigkeit erzwungener Apostasie gesprochen werden. Die Kirchen und Klöster sind zum größten Teil in Ruinen verwandelt und die meisten von ihnen wurden entweiht und durch verächtliche Benutzung besudelt. Die heiligen Kultgegenstände wurden entehrt und verkauft. In mehreren Provinzen wurden die Geistlichen massakriert. Die Zahl der getöteten Priester geht über die tausend. Man hat nicht einmal die Bischöfe und Vikare verschiedener Diözesen ausgenommen, und bis heute konnten wir den gewaltsamen Tod von 35 von ihnen (18 Erzbischöfe und 17 Stellvertreter) feststellen. Was von den Witwen und Waisen übrig blieb, wurde in kleinen Gruppen auf verschiedene ausschließlich von Muslimen bewohnte Orte verteilt. Sie sind dort ohne Kirche, ohne Geistlichen, so daß ihre endgültige Vernichtung als Volk gesichert ist, als ein Volk, das seit dem 4. Jahrhundert der christlichen Ära nicht aufgehört hat, die hehre Lehre des Evangeliums zu verbreiten, und das unerschütterlich diesen Hort bewahrt hat.

Zu den Zeiten, als der Islam allmächtig war, hat das armenische Volk seine Religion und seine Kirche bewahren können. Aber heute, wo die christliche Welt ihrerseits so mächtig ist, ist es dabei, sie unter dem gleichgültigen Auge von Nationen zu verlieren, denen die Religion erst die Stärke und die Zivilisation gebracht hat.

Dieses Volk, das seit sechs Jahrhunderten für seine Loyalität zum Osmanischen Reich bekannt ist, hat seit Beginn des derzeitigen Kriegs die größten Opfer auf sich genommen, um seine zivilen Pflichten zu erfüllen. Die gegen es vorgebrachten Anschuldigungen, um damit die unvergleichlichen Grausamkeiten zu begründen, sind von nun an als reine Lügen entlarvt und die Zukunft wird deren ganze Falschheit aufzeigen.

Von dem Augenblick an, als der Krieg ausbrach, erwarteten wir natürlich von den Mächten nicht, daß sie sich um uns kümmern, aber das armenische Volk glaubte auf den schützenden Einfluß von Deutschland hoffen zu dürfen, damit die Verfolgungen aufhören, denen es seit Jahrhunderten ausgesetzt ist, und die zu wiederholten Massakern führten, und daß es endlich ein wenig in Ruhe leben könnte. Und nun fragen sich alle Armenier ängstlich, ob sie einmal mehr eine grausame Enttäuschung erleben, ob die germanische Kultur darunter leidet, daß die Leichen von Hunderttausenden von Unschuldigen den Weg der siegreichen deutschen Armee gen Western pflastert. Sie fragen sich, ob die vom Blut so vieler Frauen und Kinder getränkten Flüsse und Seen nicht das Mitleid der deutschen Christenheit erregen, besonders angesichts des so verherrlichten Heiligen Kriegs, dessen deutlichstes Ergebnis die Vernichtung eines christlichen Volkes ist, das seit Jahrhunderten im westlichen Asien mit Begeisterung die europäische Zivilisation angenommen hat.

Gegenwärtig irren Tausende von Armeniern durch die Gebirge und die Wüsten, von allem entblößt, oft sogar von den notwendigsten Bekleidungsstücken. Sie haben als Feinde nicht nur die verschiedenen Elemente, denen sie ausgesetzt sind, sondern auch den Staat, der sie eigentlich beschützen muß. In diesem Moment, wo das als vogelfrei erklärte Treibgut dieses Volkes ohne jede Unterstützung allen Arten von Schikanen und Entbehrungen ausgesetzt und in seiner nomadischen Existenz durch Hunger und Krankheiten dezimiert ist, und das alles nicht weit entfernt von einer Eisenbahnlinie, die durch Leichenberge führt, um die germanische Zivilisation nach Mesopotamien zu bringen, wende ich mich an Sie, Herr Botschafter, um Ihre gütige Intervention zu erbitten. Wenn sie auch nur dazu führt, diese unglaubliche Quälerei zu beenden! Wenn sie diesen unglücklichen Resten eines der Wertschätzung eigentlich würdigen Volkes wenigstens erlaubt, sich zu sammeln und einen Unterschlupf zu finden, der es vor dem Tod rettet.

Ihre großmütige Unterstützung wird einmal mehr in unseren Herzen die Überzeugung stärken, daß das mächtige Deutschland für die Zivilisation kämpft, für die Achtung des Rechts und den Schutz der Schwachen.

Wir sind uns von vornherein sicher, daß dieser Appell an Ihre menschlichen Gefühle nicht ohne Echo bleibt, und in dieser Überzeugung bitten wir Sie, Eure Exzellenz, Ihnen unser Vertrauen und unsere tiefe Dankbarkeit auszusprechen


Der Patriarch der Armenier in der Türkei
[Zaven Der Eghiayan]


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