Aussitôt que la nouvelle m'est parvenue de la conclusion de l'accord sur les réformes arméniennes, j'ai tenu à envoyer à Votre Excellence une dépêche officielle pour témoigner au Gouvernement Impérial toute la reconnaissance de mes compatriotes et la mienne, pour l'appui si efficace qu'il nous a accordé. Mais je ne puis oublier que c'est la prépondérante et décisive prise par Votre Excellence dans les négociations, qui a assuréle succès, et je tiens àlui dire combien je lui en suis personnellement reconnaissant.
Je suis convaincu en effet que jamais la Porte n'aurait compris l'importance qu'il avait pour Elle àétablir l'ordre dans les Provinces Arméniennes et écarter le danger que la situation actuelle présente pour l'Empire, si l'ambassade d'Allemagne n'était intervenue pour éclairer le Gouvernement Ottoman sur ses propres intérêts, et ne l'avait décidéàêtre plus conciliant.
En renouvelant àVotre Excellence l'expression de ma gratitude, je la prie d'agréer les nouvelles assurances de ma très haute considération.
J'ai eu l'honneur de recevoir le télégramme et l'aimable lettre que Votre Excellence a bien voulu m'adresser àl'occasion de la conclusion de l'accord sur les réformes arméniennes. Je suis très sensible aux termes flatteurs dans lesquels vous relevez la part prise par le Gouvernement Impérial dans les négociations qui ont précédécet accord, et j'espère que les résultats obtenus contribueront àla consolidation de l'empire Ottoman aussi bien qu'au bonheur et bien-être de vos compatriotes.
Veuillez agréer, chère Excellence, [etc]