Mr. Zeki Cantar, arménien déporté à Sivas, c’est adressé à moi me priant d’intervenir en sa faveur, et d’intéresser V. Excellence en ce même but. Il m’écrit:
Je n’ai rien à me reprocher, je suis innocent et indemne, tout au plus victime d’une basse intrigue, car on ne m’a rien reproché, on m’a enlevé de chez moi pour me conduire à la gare et ainsi de suite. Je suis âgé et j’ignore si je pourrai supporter un voyage aussi pénible que celui qu’on m’impose.
Toutefois vu que l’ambassade a toujours veillé aux intérêts suisses, elle voudra s’occuper de mon sort et me faire revenir, quitte à partir si l’on veut pour Lubeck.
Cantar gehöre einer angesehenen Familie der hiesigen katholisch-armenischen Gemeinde an und ist, wie er angab, mit der Tochter eines früheren Schweizerischen Bundespräsidenten verheiratet, seine Frau lebt mit der Tochter in Lübeck.
Wie Hr. Dr. Bergfeld hier kürzlich mitgeteilt hat, ist Cantar von Sivas s.Z. weiter nach Zara abgeschoben worden und hat sich bei seiner Anwesenheit in Siwas auf dem Konsulat vorgestellt.
Ich bitte zunächst Erkundigungen einzuziehen in welcher Lage der Genannte sich befindet und in welcher Richtung diesseits etwas für ihn getan werden könnte. Einen Bericht über das Ergebnis darf ich erg. entgegennehmen.
J.No. 525
Auf den Erlaß II 6709 vom 27. November vor. Js.
Der hierher verbannte Zeki Cantar lebt in dem etwa sechs Stunden entfernten Dorfe Kotschhissar. Er leidet in dem ungewohnten kalten Gebirgsklima an schweren Exemen, die an seinem Aufenthaltsort nicht behandelt werden können. Es wäre wünschenswert, dass ihm erlaubt würde, zwecks ärztlicher Behandlung nach Siwas zu kommen und, sobald als angängig, sich an einen Ort mit mildem Klima, etwa Samsun, zu begeben. Jedenfalls ist die augenblickliche Lage Cantars eine höchst bedauernswerte. Bei der grossen Unselbständigkeit des hiesigen Valis wäre eine Aenderung nur durch einen Befehl von Constantinopel zu erwarten.
En réponse de Votre lettre du 22 Novembre éc. je m’empresse de Vous informer que, d’après les nouvelles que je viens de recevoir, le Sieur Zéki Cantar se trouve actuellement à Cotch-hissar, village situé à 6 heures de distance de Sivas. A la suite du climat froid qui règne dans ces régions montagneuses il souffre d’exzèmes qui ne peuvent pas y être efficacement traités. Il serait désirable de lui obtenir la permission de se rendre à Sivas pour consulter des médecins, et de le transférer plus tard dans une localité qui jouit d’un climat doux, comme p.e. Samsoun ; en tout cas il se trouve dans un état de santé lamentable.
Je regrette vivement que pour des raisons formelles notre Ambassade ne [se] voit pas en état d’intervenir officiellement ou officieusement dans cette affaire auprès du Gouvernement Ottoman; je pense cependant qu’à l’aide des renseignements que je viens de Vous communiquer, Vous pourriez faire des démarches en faveur de Votre protégé à l’effet que le Gouvernement Général du vilayet de Sivas soit autorisé à accorder à M. Cantar la permission de venir a Sivas et de se rendre de la à une autre localité où il pourrait soigner sa santé mieux qu’á Cotch-Hissar.
Veuillez agréer, Monseigneur, les assurances de ma plus haute considération.