1915-09-21-DE-002
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Quelle: DE/PA-AA/BoKon 96/Bl. 215-220
Erste Internetveröffentlichung: 2010 April
Edition: Deportationsbestimmungen
Laufende Botschafts/Konsulats-Nummer: No. 3118/202
Zustand: A
Letzte Änderung: 03/23/2012


Die Österreichisch-Ungarische Botschaft in Konstantinopel an das türkische Außenministerium

Note Verbal


Jeniköj, le 21. September 1915.
Note Verbale

L’expulsion en masse de la population arménienne sans certaines provinces de l’Empire ainsi que les mesures administratives prises contre une série de négociants arméniens dans la capitale et dans les chefs-lieux des provinces n’ont pas manqué d’inquiéter au plus haut degré les industriels et les banques autrichiens et hongrois, qui par suite de l’état de guerre n’ont pas pu jusqu’á présent recouvrer leurs créances considérables envers les négociants arméniens dans l’Empire Ottoman.

La crainte des industriels de se voir frustrés des bénéfices de leur commerce avec la Turquie l’inquiétude des banques qui voient leurs créances compromises, le malaise des compagnies d’assurance autrichiennes et hongroises qui assistent à l’exode de la plupart de leurs assurés arméniens ont donné lieu à des nombreuses réclamations de la part d’industriels, commerçants et sociétés autrichiennes et hongroise.

L’Ambassadeur I. et R. a déjà à plusieurs reprises attiré la haute attention du Gouvernement I. Ottoman sur les graves préjudices causés aux intérêts autrichiens et hongrois par les mesures prises par le Gouvernement Impérial contre la population arménienne, et notamment par son expulsion en masse de certaines provinces de l’Empire.

Les pertes qui menacent les créanciers autrichiens et hongrois risquent d’être considérablement augmentées par la manière dont on procède, surtout en province, à la vente des biens meubles et immeubles des arméniens expulsés.

Dans sa sollicitude d’atténuer autant que possible les pertes que le commerce et l’industrie de la Monarchie sont en train d’essuyer en cette occurrence, L’Ambassadeur Impérial et Royal a remis le 26 août dernier un Aide-mémoire à Son Altesse le Grand-Vizir, dans lequel il suggérait au Gouvernement Impérial Ottoman l’idée de faire administrer les biens des arméniens expulsés par une banque ayant des succursales sans les provinces.

Quoiqu’il fut urgent de prendre des mesures pour sauvegarder les intérêts des créanciers indigènes et étrangers envers la population déportée aucune communication n’est parvenue jusqu’à ce jour à l’Ambassade Imp. et Royale relativement aux intentions du Gouvernement Impérial de ce chef.

L’Ambassade Imp. et Royale n’ignore pas que la législation ottomane ne prévoit pas le cas d’une administration forcée des biens de personnes expulsées de leur domicile; mais elle est d’avis que les circonstances extraordinaires actuelles auraient justifié les mesures proposés dans l’aide-mémoire; d’ailleurs il aurait été facile au Gouvernement Impérial de créer par une loi provisoire les bases pour les mesures à prendre dans l’intérêt des créanciers.

Vu que jusqu’à présent aucune disposition n’a été prise par les autorités ottomanes pour conserver les biens des arméniens expulsés et pour sauvegarder les intérêts des créanciers autrichiens et hongrois, l’Ambassade Imp. et Royale se voit dans la nécessité de rendre dès à présent responsable le Gouvernement Ottoman de tout préjudice causé au commerce et à l’industrie autrichien et hongrois par les mesures décrétées par le Gouvernement Imperial contre la population arménienne.

L’Ambassade Imp. et Royale ne songe certes pas à s’immiscer dans les affaires intérieures de l’Empire, mais elle croit de son devoir de prémunir ses ressortissants des préjudices résultants de la situation créée par les mesures que le Gouvernement Imp. a prises contre la population arménienne.

Les industriels, les banques et les compagnies d’assurances autrichiennes et hongroises se ressentiront énormément de l’exode en masse de la population arménienne qui constituait un des principaux éléments commerciaux dans L’Empire.

Si les industriels et les institutions autrichiens et hongrois doivent compter avec les inévitables préjudices découlant pour leurs intérêts futures des expulsions elles-mêmes, ils sont par contre dans leur droit s’ils réclament la sauvegarde de leurs intérêts menacés par le manque de mesures conservatoires à l’égard des bien des déportés.

Il est par conséquent du devoir de l’Ambassade Imp. et Royale de s’enquérir auprès du Gouvernement Imp. quelles dispositions législatives et administratives il compte prendre pour prévenir et amoindrir dans la mesure du possible les pertes qui menacent les créanciers des arméniens ne pouvant plus pourvoir à leurs affaires.

Convaincue que le Gouvernement Impérial dans sa haute sagesse et s’inspirant de ses sentiments d’équité ne verra dans cette démarche que l’expression du désir légitime de l’Ambassade Imp. et Royal de contribuer autant que possible à la sauvegarde des intérêts commerciaux de ses ressortissants, elle se permet de proposer au Gouvernement Imp. de pourvoir d’urgence à l’administration forcée judicaire des biens des arméniens expulsés et ne pouvant plus s’occuper personnellement ou par l’entremise d’un fondé de pouvoir de leurs affaires.

Si le Gouvernement Imp. ne trouve pas pratique l’idée suggérée primitivement par l’Ambassade Imp. et Royale de faire administrer les biens des arméniens expulsés par une banque, il faudrait procéder à une espèce d’administration forcée judiciaire à l’instar de celle prévue pour certains cas par les lois existantes.

L’Ambassade Imp. et Royale saurait gré au Ministère Impérial Ottoman des Affaires Etrangères s’il voulait lui communiquer d’urgence les dispositions législatives qu’il aura plu au Gouvernement Impérial de décréter de ce chef, afin que les créanciers autrichiens et hongrois puissent être renseignés sur la nature des démarches à faire pour la sauvegarde de leurs intérêts.

Pour que le Gouvernement Impérial se convainque lui-même de l’importance des intérêts en jeu, l’Ambassade Imp. et royale se permet d’annexer à cette note une liste approximative des créances des exportateurs autrichiens et hongrois envers les négociants arméniens de l’Empire. Cette liste ne contient que les créances qu’il a été possible de constater à la hâte et la somme y établie de 4,697.211 Francs est loin de représenter la totalité des créances de l’industrie autrichienne et hongroise envers sa clientèle arménienne en Turquie.

Les créances des banques et des compagnies d’assurances autrichiennes et hongroises doivent être encore de beaucoup supérieures à la somme susmentionnée.

[Eigene Übersetzung]

Die Massenausweisung der armenischen Bevölkerung in bestimmten Provinzen des Reichs sowie die gegen eine Reihe von armenischen Händlern in der Hauptstadt wie in den Provinzhauptstädten ergriffenen administrativen Maßnahmen haben in höchstem Maße die österreichischen und ungarischen Gewerbetreibenden und Banken beunruhigt, die durch den Kriegszustand bis jetzt ihre beachtlichen Forderungen gegenüber den armenischen Händlern nicht eintreiben konnten.

Die Befürchtungen der Gewerbetreibenden, um den Erfolg ihres Handels mit der Türkei gebracht worden zu sein, die Beunruhigung der Banken, die ihre Außenstände in Gefahr sehen, das Unbehagen der österreichischen und ungarischen Versicherungsgesellschaften, die den Exodus der meisten ihrer armenischen Kunden mit ansehen, haben zu zahlreichen Protesten seitens der österreichischen und ungarischen Gewerbetreibenden, Händler und Unternehmen geführt.

Der k. u. k. Botschafter hat mehrfach versucht, die Aufmerksamkeit der kaiserlichen Regierung auf die ernsthaften Schäden zu lenken, die den österreichischen und ungarischen Interessen durch die von der kaiserlichen Regierung gegen die armenische Bevölkerung ergriffenen Maßnahmen und insbesondere durch die Massenausweisungen aus bestimmten Provinzen des Reichs entstanden sind.

Die Verluste, die den österreichischen und ungarischen Gläubigern drohen, werden voraussichtlich erheblich erhöht durch die Art und Weise, wie besonders in der Provinz beim Verkauf des beweglichen und unbeweglichen Eigentums der ausgewiesenen Armenier vorgegangen wird.

Darum besorgt, die dem Handel und dem Gewerbe der Monarchie drohenden Verluste so weit wie möglich zu mildern, hat der k.u.k. Botschafter am 26. August seiner Hoheit dem Großwesir ein Aide-memoire überreicht, in dem er der kaiserlichen Regierung die Idee nahelegt, die Güter der ausgewiesenen Armenier durch eine Bank zu verwalten, die Filialen in der Provinz unterhält.

Obgleich Maßnahmn dringend geboten waren zum Schutz der Interessen der einheimischen und fremden Gläubiger gegenüber der deportierten Bevölkerung , hat die k.u.k. Botschaft bis heute keine amtliche Mitteilung erhalten, was die kaiserliche Regierung in dieser Angelegenheit zu tun beabsichtigt.

Es ist der k.u.k. Botschaft sehr wohl bekannt, daß die osmanische Gesetzgebung eine Zwangsverwaltung von Gütern ausgewiesener Personen nicht vorsieht; sie ist aber der Meinung, daß die gegenwärtigen außergewöhnlichen Umstände die im Aide-memoire vorgeschlagenen Maßnahmen gerechtfertigt hätten. Außerdem wäre es der kaiserlichen Regierung ein Leichtes gewesen, durch ein provisorisches Gesetzt die Grundlagen für Maßnahmen im Interesse der Gläubiger zu schaffen.

In Anbetracht dessen, daß bis heute von den osmanischen Behörden keine Vorkehrungen getroffen worden sind, um die Güter der ausgewiesenen Armenier zu verwahren und die Interessen der österreichischen und ungarischen Gläubiger zu schützen, sieht sich die k.u.k. Botschaft gezwungen, die osmanische Regierung von nun an für alle Schäden haftbar zu machen, die den österreichischen und ungarischen Handelsunternehmen und Gewerbebetrieben durch die von der kaiserlichen Regierung gegen die armenische Bevölkerung verordneten Maßnahmen erwachsen

Die k.u.k. Botschaft hat nicht die Absicht, sich in die inneren Angelegenheiten des Reichs einzumischen, glaubt es aber als seine Pflicht anzusehen, seine Staatsangehörigen vor Schäden zu bewahren, die aus der von der kaiserlichen Regierung gegen die armenischen Bevölkerung ergriffenen Maßnahmen entstanden sind.

Die österreichischen und ungarischen Gewerbetreibenden, Banken und Versicherungsgesellschaften leiden extrem unter dem Massenexodus der armenischen Bevölkerung, die ein Hauptbestandteil des Handels im Reich darstellt.

Wenn die österreichische u. ungarische Wirtschaft und ihre Institutionen schon mit unausweichlichen Schäden rechnen müssen, die für ihre künftigen Interessen aus den Abschiebungen selbst entstehen, so ist es ihr gutes Recht, wenn sie auf Wahrung ihrer Interessen bestehen, die durch den Mangel an besitzerhaltenden Maßnahmen in Bezug auf die Güter der Deportierten bedroht werden.

Es ist folglich die Pflicht der k.u.k. Botschaft, bei der kaiserlichen Regierung nachzufragen, welche legislative und administrative Schritte sie zu unternehmen gedenkt, um im Rahmen des Möglichen die Verluste zu verhindern und zu mildern, die den Gläubigern der Armenier drohen, die ihren Geschäften nicht mehr nachgehen können.

Die k.u.k. Botschaft, davon überzeugt, daß die kaiserliche Regierung in ihrer Klugheit und im Geiste der Gerechtigkeit in dieser Demarche nur den Ausdruck des legitimen Wunsches sieht, so viel wie möglich für die Rettung der wirtschaftlichen Interessen seiner Staatsbürger zu unternehmen, erlaubt sich der kaiserlichen Regierung vorzuschlagen, schleunigst eine Zwangsverwaltung der Güter der ausgewiesenen Armenier einzurichten, die sich nicht mehr persönlich oder durch Einschaltung von Prokuristen um ihre Geschäfte kümmern können.

Wenn die kaiserliche Regierung die von der k.u.k. Botschaft ursprünglich angeregte Idee, die Güter der ausgewiesenen Armenier durch eine Bank verwalten zu lassen, als nicht durchführbar ansieht, müßte nach einer Form der Zwangsverwaltung verfahren werden, wie sie nach geltendem Recht für bestimmte Fälle vorgesehen ist.

Die k.u.k. Botschaft bittet das osmanische Außenministerium, sie dringend über die legislativen Schritte zu informieren, die es in dieser Sache anzuordnen beabsichtigt, damit die österreichischen und ungarischen Gläubiger über die Demarchen informiert werden, die sie unternehmen müssen, um ihre Interessen zu wahren.

Damit sich die kaiserliche Regierung selbst von der Wichtigkeit der in Frage stehenden Interessen überzeugen kann, erlaubt sich die k.u.k. Botschaft dieser Note eine Liste beizufügen, aus der in etwa hervorgeht, welche Außenstände die österreichischen und ungarischen Exporteure gegenüber den armenischen Händlern des Reichs haben. Diese Liste enthält nur die Forderungen, die in aller Eile festgestellt werden konnten; die Gesamtsumme von 4,697.211 Francs enthält bei weitem nicht sämtliche Forderungen der österreichischen und ungarischen Gewerbetreibenden an ihre armenische Klientel in der Türkei.

Die Forderungen der österreichischen und ungarischen Banken und Versicherungsgesellschaften dürften weit über die oben genannte Summe hinausgehen.



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